TROPHEEANDROS.COM, 26.01.2003

LE PROFESSEUR FACE A LA GLACE


Pourquoi se lancer sur la glace à 47 ans?
Le but premier était de me faire plaisir, mais je n’en aurais pas eu si j’avais été hors du coup. Le premier objectif étant atteint, je vais continuer, et certainement de façon un peu plus sérieuse et préparée. Mais pas question de me remettre la pression d’un championnat ou d’objectifs ambitieux. Il en va de ma qualité de vie.

Et si un constructeur le lui demandait?
Jusqu’à présent, je n’ai pas été approché dans ce sens, mais j’ai déjà la conviction que le trophée Andros mérite tout à fait l’intérêt des constructeurs.

Ses premières sensations sur la glace
Le plus déroutant sur la glace pour un pistard, c’est la technique de passage des épingles. Même en sachant qu’il faut vraiment jeter la voiture l’arrière en premier dans le virage en anticipant beaucoup, j’ai du mal à le faire tellement c’est à l’opposé de ce que j’ai toujours fait.

Les difficultés de l’apprentissage
Le plus dur, c’est parfois de ne pas comprendre les réactions de la voiture à cause de la piste qui change très vite de consistance d’un passage à l’autre. Heureusement, rouler en finale avec les autres m’a bien aidé à progresser.

L’analyse du professeur:
Sur le circuit de Lans, j’ai vu qu’on pouvait faire de bons temps sans glisser beaucoup. Mais à Serre Chevalier, il faut un pilotage beaucoup plus agressif. L’un de mes problèmes sera de maîtriser les deux styles.

Trophée Andros: sport ou spectacle?
Ce n’est pas parce qu’une discipline est connotée "fun" ou "show" qu’elle a moins de valeur sur le plan sportif. En tout cas, il ne faut surtout pas l’aborder avec un sentiment de supériorité.

L’ambiance Andros:
Ce qui me plait, c’est qu’on entend plus les noms de pilotes que les marques des voitures. L’humain passe devant la technique. C’est le contraire de la Formule 1.

Un avis sur les réformes actuelles en F1:
Bien intentionnées mais trop timides à mon avis. J’avais proposé plusieurs fois sans succès des solutions plus radicales. Par exemple d’éviter les ravitaillements en libérant la capacité des réservoirs, et d’imposer de faire la course avec les mêmes pneus que ceux avec lesquels on s’est qualifié. Cela aurait donné des stratégies très variées et beaucoup plus de dépassements sur la piste.



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