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Les Coupes de Pâques 2005 de Nogaro ont lancé les Championnats français sur circuit, mais elles ont aussi marqué le retour d’Alain Prost à la compétition sur piste goudronnée. Un mois après son 50e anniversaire et douze ans après son dernier Grand Prix de Formule 1, celui qui pilote l’hiver sur la neige dans le cadre du Trophée Andros, s’est en effet aligné ce week-end en Grand Tourisme, avec un autre vétéran, Jean-Pierre Jabouille.

Se relayant au volant, les deux hommes ont décroché le 6e rang de la course dominicale. Ils auraient sans doute terminé sur le podium s’ils n’avaient pas chaussé des «pneus pluie» et qu’une panne de radio ne les avaient pas empêchés de passer au stand pour changer de gommes. Les représentants de l’écurie Exagone ont fait mieux le lendemain, en se classant 4es.

N’ayant presque jamais roulé sur ce type de voiture, qui de surcroît avait été réglée dans l’urgence, ils hésitaient encore jeudi à participer à ces épreuves gersoises. Leurs résultats ne laissent guère de place aux regrets et confirment que le circuit Paul-Armagnac réussit plutôt bien à Alain Prost. En 1974, alors inconnu dans le milieu, le quadruple champion du monde de F1 s’était imposé sur Formule Renault. Une catégorie dans laquelle son fils aîné Nicolas nourrit des ambitions légitimes aujourd’hui. Après une saison d’apprentissage, «Nick» a rejoint les rangs du performant Graff Racing.

Il devrait commencer à jouer les premiers rôles, nous a déclaré son père. Prost junior l’espère également: je viserai toujours une place dans les 5 premiers en qualifications, en sachant que décrocher une pole position est dans mes cordes. L’ennui, c’est que nous sommes beaucoup à avoir les moyens de partir devant, rigole Nicolas, qui rêve de fêter un premier succès cette année.

Remonté du 14e au 7e rang le dimanche, il se disait très satisfait. Scotché sur la grille de départ lors de la course du lundi en raison d’un problème de transmission, le jeune homme de 23 ans, 6e des essais, fut contraint à l’abandon. Les mécaniciens de l’équipe n’avaient plus connu ce pépin technique depuis cinq ans, alors je ne peux pas leur en vouloir. C’est la faute à pas de chance!

Les Prost seront à nouveau engagés dans leur championnats respectifs au Lédenon (15-17 avril) et à Pau (6-8 mai). En septembre, au Mans, ils devraient partager le même volant, celui d’une Viper. Sauf accident, ce projet se réalisera, confirme Nicolas. Début 2004, La Côte avait demandé à ce dernier si on le verrait un jour prendre part à une course avec son père. Il ne l’avait alors pas exclu et l’idée a visiblement fait son chemin. En attendant de voir cette paire familiale entrer en piste, Alain Prost continuera, comme il l’a fait à Nogaro, de demander des conseils à son fiston qui avait effectué des «piges» prometteuses à bord d’une Viper en 2004. Ou quand le «Professeur» redevient élève!