Alain Prost que l'on appelle avec beaucoup de respect le "Professeur", assistait pour la première fois à une course de son fils Nicolas., animateur de la Campus. Sans la moindre expérience, le fiston apprend chaque week-end, il assimile un à un les circuits qu'il découvre. Force est de reconnaître qu'au volant de sa petite monoplace il se bat avec les moyens du bord.

Que ressens-tu en le regardant rouler ou évoluer dans le paddock au sein de la joyeuse bande Campus?
Voir mon fils courir, ce sont des sensations que je ne peux décrire. Je ne me sens pas très à l'aise vis-à-vis de lui. Raison pour laquelle je ne veux pas l'embarrasser sur les circuits.

Sa volonté de courir, remonte t'elle depuis petit?
Nous en discutions effectivement depuis quelques années. Elle a tourné puis évolué. Je lui répondais par la positive à condition que cela ne mette pas ce qu'il entreprenait parallèlement en péril. J'ai vu tellement de jeunes heureux mais aussi de grands malheureux et des familles entières dans le même état. C'est le miroir aux alouettes. Il y a quelques années, nous assouvissions notre passion différemment. Familialement, nous avons privilégié l'avenir avant tout le reste.

Tu devais quand même t'attendre à voir un de tes deux fils en sport automobile?
Certainement. Nicolas ou Sacha ou peut-être les deux. Le deuxième n'a que 13 ans. Je préfère qu'ils optent pour le sport quel qu'il soit, ils jouent tous les deux au golf, font du ski et Nicolas à même fait du football.

Que lui souhaites-tu avant tout?
J'ai peur qu'il soit malheureux. Je lui ai décrit le milieu, insistant sur la dureté de ce métier. Je le protège là-dessus. Qu'elle que soit la décision qui suivra cette saison en Campus, je pense qu'avec ses années d'études aux Etats-Unis, il évolue en Campus dans une vraie école de la vie. Il acquiert aussi plus de maturité, d'expérience, il se créait des contacts, ce sont tous des côtés, positifs pour son avenir. La décision de son futur lui appartient entièrement.