L'ÉQUIPE, 02.12.2009

Prost: « Pour gagner »


Recueilli à Val-Thorens par Sylvain LARTAUD

Vainqueur en 2007 et 2008 avec Toyota, Alain Prost va tenter de reconquérir le Trophée Andros à bord d'une Dacia. Nouvelle voiture mais ambitions intactes pour le "Professeur". Début ce week-end à Val-Thorens sur le circuit... Alain Prost!

Alain Prost, racontez-nous votre rencontre avec Dacia.
C'est une opportunité et une histoire d'hommes. J'avais envie de continuer l'Andros. Toyota ayant décidé d'arrêter, il fallait trouver un nouveau partenaire. Dacia me permet de trouver une motivation autour d'un nouveau projet; d'un double projet, sportif d'un côté et marketing de l'autre avec une vraie stratégie du groupe de mettre la marque Dacia en avant. C'est un projet gagnant-gagnant car on est sûrs que ça va marcher.

Quel est votre objectif?
De ne pas être trop loin au classement après les premières courses, puis de progresser. C'est exactement la stratégie inverse de nombreux concurrents qui vont vouloir marquer le maximum de points dès le début. L'essentiel, c'est d'être compétitif et de se bagarrer jusqu'au bout pour gagner le Trophée.

Que pensez-vous de cette édition?
Le niveau est plus élevé car il y a de plus en plus de pilotes de pointe et expérimentés et des voitures de plus en plus abouties. C'est donc compliqué de gagner des courses mais aussi de jouer placé. Il ne faut pas se laisser surprendre: un loupé et on se retrouve 7 ou 8e.

Quel est votre favori?
Incontestablement Jean-Philippe Dayraut et Olivier Panis. Ils sont dans la même équipe (Skoda) donc c'est difficile de savoir si ça se passera bien mais c'est normal qu'ils soient considérés comme les favoris. Nous, on arrive avec une nouvelle voiture, une nouvelle équipe. On est les challengers.

Il n'y a, pour le moment, pas de pilote français engagé en F1 la saison prochaine. Votre réaction?
Ça fait des années que je dis qu'on n'a pas fait tout ce qu'il fallait depuis très longtemps. On paie les choses peut-être dix ans après. Mais d'un autre côté, j'ai toujours dit que si un pilote exceptionnel sort demain, il sortira même s'il est français.

Jean Todt président de la FIA, ça peut changer quelque chose?
C'est toujours un avantage mais une seule personne dans un seul domaine ne peut rien faire. Ce sont des stratégies de groupe. Regardez le nombre de grands sponsors français impliqués dans le sport automobile depuis quelques années. Il n'y en a pas! C'est toute une synergie qu'on a perdue. Le sport auto, la F1 en particulier, ne représente pas en France un pouvoir économique important.



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