SPORT24.COM, 09.11.2004

Prost: "Beaucoup de plaisir"



With friendly allowance of Frédéric Sitterlé, SPORT24.COM
Interview par Maxime Dupuis

Cet hiver, Alain Prost va de nouveau disputer le Trophée Andros avec l’écurie Toyota. Le quadruple champion du monde de Formule 1 se plait à piloter sur la glace et compte bien rafler la mise cette année. Le Professeur garde également un regard critique sur la F1.

Alain, cet hiver, vous allez de nouveau disputer le Trophée Andros au volant d’une Toyota. Que représente cette épreuve pour vous?
Je vais prendre part au Trophée Andros pour la troisième fois. La première, j’avais fait quelques courses. L’autre fois, c’était l’an passé avec Toyota. Etait-ce un passe-temps ou sérieux? Aujourd’hui, c’est devenu sérieux. Le projet est sympathique et prestigieux en même temps.

Comment appréhendez-vous le pilotage sur glace, un exercice de style très particulier…
Je dois dire que la glace me procure beaucoup de plaisir. Il y a un côté ludique qui me plait. La glace, cela n’est jamais pareil au contraire de ce que l’on peut imaginer. La météo, la température et la glace évoluent très vite. Mais d’un autre côté, le Trophée Andros garde le côté compétition avec tout ce que cela comporte: essais, préparation, courses…

En parlant de la préparation, avez-vous commencé à tourner sur la glace?
Non, c’est d’ailleurs la particularité de la course sur glace. On ne peut quasiment pas se préparer avant. Difficile de trouver les lieux en France et nous n’avons pas le droit d’aller rouler à l’étranger. Ça donne un intérêt supplémentaire et rajoute un peu de difficulté à l’épreuve. L’an passé, nous avions roulé sur terre. Problème: lorsque l’on revient sur la glace, c’est totalement différent. Les réglages sont à refaire.

Qu’avez-vous appris depuis l’an passé?
L’an passé, je découvrais. Cette saison, j’aurai une bonne base de départ. Je pourrai beaucoup mieux appréhender les différents types de glace. Après avoir gagné quelques courses l’an dernier, je veux me battre pour la victoire finale. Mais ce ne sera pas facile, beaucoup de prétendants sont prêts. Il n’y a pas qu’un seul favori cette année.

Une année pour apprendre, désormais, vous êtes donc là pour gagner?
C’est sûr que deux ans pour apprendre, ça fait beaucoup. D'autant qu’au départ, j’ai signé pour deux années. Mais je peux vous dire que l’on doit se voir avec Toyota pour prolonger. J’ai bien envie de continuer.

Vous participez au Trophée Andros mais auriez-vous aussi envie de reprendre le volant dans d’autres disciplines?
Je ne sais pas. Là, c’est intéressant car cela me sort du cadre habituel. Revenir sur les circuits, cela serait moins captivant, moins insolite. J’aime bien le côté populaire du Trophée Andros. C’est décalé, je peux rester moi-même et m’amuser. J’aime l’esprit qui y règne. Ça me rappelle quelque peu l’ambiance qui régnait en Formule Renault.

Un dernier mot sur la Formule 1 d’aujourd’hui. Quel regard le quadruple champion du monde porte sur la discipline qui semble de moins en moins intéresser le public?
Pendant des années, la F1 a fonctionné de manière extraordinaire. Il y avait 15, 16 courses qui étaient toujours les mêmes. C’était comme un rituel. Là, il y a trop de changements et l’erreur est de diluer l’intérêt en faisant courir 18 courses. Même le système d'attribution des points a changé… Celui qui n’est pas fan a du mal à suivre.



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